La Maison de l'Omignon

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Découvrez l’histoire de la ville de Saint-Quentin

gare Saint-Quentin

Laissez-vous conter l’histoire de la ville de Saint-Quentin par le youtubeur Ben de la chaîne Nota Bene. Ville de l’antiquité fondée sur des marais, lieu de naissance du pastelliste de la cour de Louis XV, cité industrielle et textile, occupée pendant les deux guerres mondiales, reconstruite en Art-déco après la Grande guerre, découvrez les multiples visages de la ville de Saint-Quentin.

L’histoire de Saint-Quentin en vidéo :

Aux origines, un peuple gaulois, les Viromandui

L’histoire de Saint-Quentin commence dans le village de Vermand où sont installées aujourd’hui nos roulottes et cabanes. En effet, dans l’antiquité, le territoire est occupé par un peuple gaulois belge, nommé les Viromandui, retranchés autour d’un oppidum, des montées de terre. La ville de Saint-Quentin sera nommée par les romains Augusta Viromanduorum, du nom du peuple gaulois et de l’empereur Auguste.

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Oppidum de Vermand

Lire aussi : Visiter le village gaulois de Vermand

La légende du martyre de Saint-Quentin

Le nom « Saint-Quentin » vient d’une légende. Quintinus, un apôtre romain est envoyé pour évangéliser la Gaule entre 286 et 303. Mal-aimé des empereurs romains, il aurait été emprisonné à Amiens, martyrisé puis exécuté par le préfet local, sa tête et son corps alors jetés dans les marais de la Somme, à Augusta.

La légende veut qu’une romaine aveugle, 55 ans plus tard, retrouve la vue en découvrant les restes du corps de Quintinus. Les boeufs menant le convoi des reliques du Saint auraient refusés d’avancer au delà d’une colline, où il fût alors inhumé. C’est à l’emplacement de son tombeau que se tient l’actuelle basilique de Saint-Quentin. La ville va se développer autour du monastère, Éloi exhumant la dépouille du Saint quatre siècles plus tard.

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Saint-Quentin, au carrefour des foires médiévales

À partir du XIIème siècle, Saint-Quentin s’étend sur plus de 100 hectares. Durant l’ère médiévale, elle devient l’une des « villes drapantes » du royaume. La ville se développe alors avec la confection de draps en laine. Les plantes tinctoriales permettent de teindre les tissus. Au carrefour des Flandres, de l’Angleterre, la Champagne et de Paris, Saint-Quentin est idéalement située pour le commerce. Au Moyen Âge, la ville rayonne et se développe. Elle se dote de nouveaux remparts. La population augmente jusqu’à 15 000 habitants.

L’apogée de l’industrie textile

Si Saint-Quentin possède un passé textile qui remonte au Moyen-âge, c’est au XVIIIe et au XIXe siècle que le commerce textile explose. Saint-Quentin entre dans l’ère industrielle. Les filatures de cotons, usines de tissage, de broderie et les tisserands se développent. Les grandes maisons de couture font appel à leurs services. La grande figure de la mode Coco Chanel trouve dans le Vermandois la qualité du travail des ouvriers et vient s’y approvisionner en tissus.

Le canal de Saint-Quentin puis la ligne ferroviaire achevés facilite alors l’essor du commerce. La population augmente et les usines se déplacent en périphérie de la ville.

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Les peignoirs que nous utilisons pour les bains nordiques proviennent de la Maison Bochard, dernier fleuron de l’industrie textile locale de Saint-Quentin, malheureusement fermé définitivement.

Vivre sous l’occupation pendant la 1ère guerre mondiale :

L’histoire de Saint-Quentin, du nord de la France et de la Picardie est aussi ponctuée par les guerres et notamment la 1ère guerre mondiale. Saint-Quentin est détruite à 80% pendant la Grande Guerre. Dans cette vidéo, Nota Bene vous raconte l’histoire de l’occupation allemande dans la ville de Saint-Quentin entre 1914 et 1918.

La place de l’Hôtel de ville en 1918 – Société Académique de Saint-Quentin

Le renouveau des années folles et la reconstruction

Sur les ruines de la ville, après la guerre, Saint-Quentin renait. La ville est reconstruite dans le style Art-déco. Saint-Quentin est très riche de ce patrimoine, symbole de la joie de vivre, du bonheur retrouvé et du renouveau d’après guerre. Éloge de la vitesse, des coupes de cheveux carrées, de la femme, de l’automobile, du train et de l’avion : ce sont les années folles !

La reconstruction sera soutenue par des mécènes parmi lesquelles Mlle Suzanne Deutsch de la Meurthe pour l’industrie textile et le Baron Alphonse de Rothschild pour le chemin de fer.

Les façades s’ornent de motifs géométriques et floraux. La gare, le bureau de poste, l’école de musique, les anciens magasins Seret, la salle du conseil municipal et celle des mariages, les nouvelles galleries, les colonnes du pont de l’Isle… De nombreux édifices voient le jour dans ce nouveau style architectural.

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Les anciens magasins Seret

De la seconde guerre mondiale à aujourd’hui

Pendant la seconde guerre mondiale, la ville de Saint-Quentin souffre à nouveau. C’est le début de plusieurs années de privations. Pillage, ravitaillement qui n’arrive plus, tout manque. Pierre Seret, notable de la ville, nommé sans son consentement maire alors qu’il a refusé plusieurs fois, s’emploie à réorganiser la ville. Mais il est démis de ses fonctions, n’étant « pas assez collaborateur ». Un maire collaborationniste lui succède. Il est abattu par des résistants le 31 mars 1944. Le 2 septembre 1944, la ville est libérée.

Après cette deuxième occupation allemande, la ville renait encore (mais difficilement) dans les années 50 jusqu’aux années 70. Durant les 30 glorieuses, son industrie textile est de nouveau présente.

L’histoire de la ville de Saint-Quentin continue bien sûr, et il est difficile de tout dire ! L’agglomération saint-quentinoise compte aujourd’hui environ 80 000 habitants. La ville a été labellisée Ville d’Art et d’histoire en raison de son patrimoine riche et divers. Réservez une visite guidée à l’office de tourisme de Saint-Quentin pour en apprendre plus sur cette ville du nord de la France, la plus flamande des villes picardes.

Les grandes dates de l’histoire de Saint-Quentin à retenir :

  • 57 avant notre ère : César combat les Viromandui et fonde Augusta Viromanduorum
  • 3ème siècle : Quintinus (Saint-Quentin) est exécuté puis jeté dans les marais. Son corps est retrouvé 55 ans plus tard et inhumé par Eusébie.
  • VIIème siècle : Saint Eloi retrouve le corps du saint et le déplace dans une nouvelle sépulture, à l’emplacement de l’actuelle basilique
  • XIIème siècle : Saint-Quentin est au coeur des échanges commerciaux entre Paris, la Champagne, les Flandres et l’Angleterre
  • 1195 : la construction de la basilique commence (elle durera plus de 3 siècles !)
  • XVème siècle : la Guerre de Cent ans plonge la ville dans la misère
  • 1487 : la construction de la basilique s’achève
  • 1509 : achèvement de la construction de l’hôtel de ville au style gothique flamboyant
  • 1557 : Philippe II d’Espagne assiège Saint-Quentin. Les soldats espagnols occupent la ville pendant 2 ans.
  • 1559 : la ville est restituée à la France par le traité du Cateau-Cambrésis
  • 1647 : un campanile est ajouté à l’hôtel de ville ainsi que son premier carillon de 9 cloches
  • 1704 : naissance du peintre de la cour du roi Maurice Quentin de la Tour à Saint-Quentin
  • 1782 : Maurice Quentin de la Tour fonde une école de dessin dans sa ville natale
  • 1804 : ouverture de la première filature de coton
  • 1810 : inauguration du canal de Saint-Quentin par Bonaparte
  • août 1914 – octobre 1918 : occupation de la ville par les allemands
  • 1916 : la ville est intégrée comme ville étape dans le dispositif de la ligne Hindenburg
  • 1924 : Gustave Cantelon, le carillonneur inaugure le carillon actuel de 37 cloches
  • 2 septembre 1944 : libération de la ville de Saint-Quentin
  • 1981 : les marais sont érigés en réserve naturelle
  • 1996 : la Ville de Saint-Quentin devient la première ville de France à mettre une plage en centre-ville durant l’été

Pour en savoir plus, consultez la brochure de la ville ou la société académique de Saint-Quentin :

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Camille

Bonjour, je suis Camille de La Maison de l’Omignon ! Je rédige des articles sur le blog Les Carnets de l’Omignon. Vous pourrez y découvrir nos bonnes adresses en Picardie/Hauts-de-France, trouver des idées d’évasion, des conseils bien-être et des recettes locales.

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